L’INSCRIPTION

Dans l’immeuble où il vient d’emménager, Monsieur LEBRUN découvre un soir en rentrant de son travail une inscription désobligeante dans l’ascenseur. Tentant vainement d’enquêter dans cet immeuble cossu pour démasquer l’auteur de cette inscription assassine, il s’aperçoit bien vite que ses voisins forment une espèce en voie de prolifération où les phrases toutes faites, les lieux communs et les expressions à la mode remplacent la pensée. Impossible de s’en sortir quand on est seul contre tous parce qu’on ne fait pas de roller, que l’on ne participe pas à la fête du quartier ou que l’on ne parle pas le langage à la mode.

Cette pièce, particulièrement drôle et rythmée qui ne laissera aucun temps mort au public. C’est une comédie qui moque les mœurs d’aujourd’hui. Seul face au « troupeau » des CHOLLEY et des BOUVIER, LEBFRUN s’efforce encore de penser par lui-même et refuse de hurler avec les loups. Les autres lisent les mêmes journaux, regardent les mêmes émissions et autres méfias dans l’air du temps qui confondent raisonner et résonner. Celui qui pense différemment finit donc par se sentir isolé.

« On ne badine pas avec la connerie » aurait dit Yvan Audouard